MATERIEL - Régler les instruments
- Détails
- Publication : samedi 17 mars 2012 08:45
- Écrit par Raymond Caux
Photo: Nico avril 2007, Vercorin, Suisse
Les instruments nous aident si nous y sommes accoutumés. Ils offrent en général beaucoup de fonctions inutiles, nous sélectionnons donc les plus pertinentes pour ne pas être perturbés par trop d’informations. Le variomètre donne le taux de montée / chute. La durée d’intégration qui lisse le taux de montée se cale sur 20 s afin que tous transmettent des données cohérentes. L’altimètre est souvent combiné avec le vario (capteur commun). Toujours pour partager les informations, il se cale au décollage sur l’altitude / mer. Les données d’altitude supplémentaires sont globalement inutiles, les yeux sont beaucoup plus performants à l'atterrissage.
L’anémomètre ou badin est conseillé pour bien exploiter une aile performante. Suivant la sonde, il donne la vitesse / air (hélice ; dépend de l’altitude à incidence constante) ou la vitesse apparente (pitot ; constante). S’il est paramétrable, le faire par exemple à la fenêtre d’une voiture de vitesse réelle connue, puis veiller à ce qu’il soit bien orienté en vol. Le combiné alti / vario / badin peut proposer la fonction McCready, qui adapte la vitesse de transition à la force des thermiques. Pour la paramétrer, la polaire de l’aile s’enregistre en général avec deux points (ex. pour un delta sans mât : - 0,9 m/s à 40 km/h et - 2,5 m/s à 80 km/h). Peu de pilotes l’utilisent à cause du son très instable.
Le GPS (global positioning system) donne la position et la vitesse par rapport au sol. Il permet de créer une route combinant des balises, puis de la suivre grâce à une autoroute ou une flèche. Il enregistre aussi la trace, obligatoire en compétition ou en coupe de distance. Le haut de gamme intègre alti / vario / badin / GPS en deux appareils interconnectés ou en un combiné unique. Badin et GPS donnent la direction et la vitesse du vent, utiles à l’atterrissage. En plaine, l’écart de route permet de "forcer" contre du vent de travers en milieu de journée pour se laisser glisser ensuite vers le but. Le McCready corrélé au sol permet le calcul d’arrivée : la finesse / but indique si "ça rentre" ou pas. Avec plusieurs pages de présentation, nous pouvons les réserver pour le départ (ex. : distance / cercle de départ, heure de départ, vitesse du vent pour la dérive), le vol (ex. : distance / balise, écart de route, heure pour le temps restant, vitesse différentielle pour la composante de vent), et l’arrivée (ex. : distance / balise, altitude / balise, finesse / but, altitude / but).
La radio permet d’échanger les informations de montée et position (distance / prochaine balise et écart de route sont plus faciles à donner que les coordonnées). La puissance peut être réduite en l’air pour économiser la batterie, car le signal porte jusqu’à plusieurs dizaines de km. Le déclenchement se fait impérativement par un bouton dérivé sur une main, sinon la fréquence est pourrie par le déclenchement permanent d’un vox. Respecter la procédure : "Destinataire de Appelant, message significatif". "Est-ce que tu me reçois ?" est proscrit, car souvent la liaison est perdue juste après. Prévoir une fréquence de récupération pour parler plus librement lorsque la navette s’approche du pilote.
Le téléphone portable reste allumé en vol, pour localiser le pilote en cas de souci. Une fois posé, celui-ci transmet ses coordonnées à la navette par SMS avant de replier rapidement (il y aura peut-être d’autres pilotes plus difficiles à récupérer), et garde sa radio allumée. La navette est idéalement équipée d’un GPS et d’une radio de voiture. Le chauffeur n’a plus qu’à pianoter la position du pilote et suivre la flèche, trop facile. Si ça ne marche pas, revenir à la méthode ancienne avec les voisins, le nom du hameau et la carte … Bons vols.
Raymond Caux