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Élévation/traction - contrôle d'accroche juste avant le 1er pas

 

Malgré les oublis d'accrochage qui ont couronné les années passées et les astuces matérielles chaque fois proposées, on continue de fantasmer la standardisation d'un équipement infaillible qui tarde à venir, et cela probablement encore pour de très nombreuses années.

Je présente ici un raisonnement et une façon de faire qui, s'ils ne sont pas révolutionnaires, sont logiques et pertinents, et bien plus que recommandés.

Une revue des accidents rappelle qu'aile et pilote peuvent atterrir à deux endroits différents à la suite d'un oubli d'accrochage au mousqueton... mais d'un oubli de cuissardes aussi, contre lequel la méthode australienne* ne garantit rien, tout comme le contrôle allongé et suspendu sous l'aile (les pieds au sol et/ou avec un harnais tablier avec soutien des cuisses et/ou un zip supérieur bien tiré)

(*méthode australienne : rentrer ou sortir de son harnais en le laissant toujours solidarisé à l'aile)

Plus important encore est d'admettre que, QUELLES QUE SOIENT les méthodes de PREVOL sur l'aire de dépliage, il y a entre ce moment et l'instant du décollage un temps au cours duquel le pilote trouvera toujours prétexte à se décrocher rapidement par le mousqueton (gopro, dust, report de décollage en compète, ou tout autre distraction possible et nombreuse).


Contrôle d'accroche juste avant le 1er pas

Assumons l'idée fondamentale que, quelles que soient les procédures en amont, ON EST JAMAIS ACCROCHÉ l'instant qui précède le premier pas dans la pente. Autrement, vous créez un sentiment de sécurité qui neutralise votre méfiance et, au décollage, vous allez appuyer sur la détente d'un pistolet, chargé et appliqué sur votre tempe, convaincu d'avoir bien mis la sécurité.

L'élévation/traction (par les cuissardes) est un contrôle que tout le monde fait déjà... après le déco !

Pourquoi pas plutôt juste avant ?

Ce geste doit s' INTÉGRER DANS LA SÉQUENCE DU DÉCOLLAGE, dès l'initiation en pente-école, et être motivé par un conditionnement émotionnel : la PEUR, voire LA TERREUR de partir non accroché à l'instant même du décollage, instillée dès la formation des pilotes et entretenue par la vigilance de toute la famille volante présente sur le décollage, c'est à dire aussi les parapentistes et déjà les autres élèves sur la pente école. On ne disperse pas les regards, ici et là, sur l'aire de dépliage, mais on les fait converger sur le seul endroit critique : le décollage.

Ce CONTRÔLE D'ACCROCHAGE doit être LA DERNIÈRE PRÉOCCUPATION d'un pilote avant de se déséquilibrer dans la pente.

Il se pratique systématiquement JUSTE L'INSTANT QUI PRÉCÈDE le premier pas dans la pente,
et si le décollage ne se fait pas immédiatement, il se répète JUSTE L'INSTANT QUI PRÉCÈDE le premier pas dans la pente, etc...

Cas particuliers  qui contrarient la réalisation de l'élévation/traction , cette façon optimale de décoller :

- Par vent fort, laisser son aile voler et sentir la traction des cuissardes +/- avec de l'aide.

 

- S'accroupir jusqu'à tendre ses cuissardes.

- Contrôler visuellement ses cuissardes et s'avancer dans son trapèze pour tendre la porteuse.

Quel que soit le mode de contrôle, procédez l'instant qui précède le premier pas dans la pente, car tout ce qui s'est fait en amont s'appelle la Prevol.

Ce contrôle d'accrochage vous dit que:
- vous avez vos cuissardes
- vous êtes connecté à quelque chose, qui lui-même est connecté à votre aile

Il ne vous dit pas:
- à quoi vous êtes connecté
- de quelle façon vous êtes connecté
- qu'un push-pin est resté dans votre poche
- qu'un des câbles latéraux est à un demi G de rompre

Ne confondez pas la PREVOL et le CONTRÔLE D'ACCROCHAGE.

Une PREVOL est requise pour vérifier l'intégrité de tous les éléments critiques de l'ensemble de votre aéronef. Elle concerne aussi l'accrochage (méthode australienne, liberté des cordes du harnais, hauteur d'accroche, mousqueton dans la bonne boucle, boucle de sécurité, etc..). Elle se pratique sur l'aire de dépliage

Le CONTRÔLE D'ACCROCHAGE est la vérification au dernier instant que votre mousqueton ne se balade pas derrière vos genoux et que vous avez vos cuissardes.

Il y a des actions distinctes, jamais interchangeables, ni prévues pour se remplacer l'une et l'autre. Il n'y a pas deux façons de faire la même chose.

Ça devient très rapidement confus quand les pilotes se servent de la PREVOL pour vérifier qu'ils sont accrochés et du CONTRÔLE D'ACCROCHAGE pour s'assurer que l'installation sur la quille est propre, que leurs cordelettes de harnais ne sont pas twistées, qu'ils sont correctement accrochés à la sangle principale, que leur mousqueton est fermé et verrouillé, que leurs aiguilles de parachute sont en place, que leur jugulaire de casque est clippée..

Des pilotes sont morts à cause d'inspection PREVOL incomplète et ces erreurs vont probablement continuer.
Mais le gros Mutilateur/Tueur, facilement évitable est le décollage avec le mousqueton qui pendouille et/ou un oubli de cuissardes.

Entretenez la terreur de partir non accroché, pour vous et pour les autres, contrôlez votre accrochage systématiquement par élévation/traction JUSTE L'INSTANT QUI PRÉCÈDE votre premier pas dans la pente, ..et déséquilibrez-vous sereinement pour prendre votre envol.

Prudence, tous ensemble, maintenant et pour toujours...

Antoine Saraf

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