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Écrit par Nicolas Vuille
Juin 2013 - collision entre un deltaplane et un parapente en Australie
ANALYSE DE L'INCIDENT
Il y a du trafic aérien dans cette zone. Parapentes et deltas. La fille en parapente vole sans secours (ce qui ne change rien dans ce cas de figure). Elle amorce un virage et un delta, qui volait droit dans sa direction, la percute. Les deux chutent et leur vie est sauvée grâce au secours du deltiste. Aucun des deux n'avait vu l'autre avant l'accident!
REMEDE
Concentrez-vous sur le trafic lorsque vous êtes à proximité d'autres aéronefs. Attention à la distraction que peux créer votre matériel, une jolie fille en bas ou votre GPS! Avant d'amorcer un virage, vérifiez bien que l'espace est bel est bien libre. Connaissez sur le bout des doigts vos règles de priorité ! (Sérieusement, êtes-vous VRAIMENT à jour avec ces notions?) Méfiez-vous des autres qui ne les connaissent peut-être pas ou ne vous ont pas vu. Tant que vous pouvez, éviter les grappes, en particulier les parapentes qui sont plus lents. Il y a aussi des pompes là où il n'y a personne...
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Écrit par Nicolas Vuille
ce n'est pas moi... photo tirée d'internet
ANALYSE DE L'INCIDENT
Cela s'est passé sur la montagne de Chabre/Laragne en France, déco Nord côté est en août 2012. Nous étions toute une bande de deltistes bientôt prêts à voler. Mon ami de vol traînait passablement à monter son aile. Je n'en pouvais plus d'attendre. Deux personnes étaient déjà en l'air. Les conditions n'étaient pas top car le vent, pas bien établi et très faible, changeait de temps en temps de direction. Je ne voulais pas replier aujourd'hui et me disais qu'il ne fallait pas traîner avant qu'il ne passe définitivement cul et que tout le monde redescende avec la navette... Sur l'inquiétude du vent qui change, j'avais raison, car c'est ce que tout le monde a fait plus tard. Par contre j'avais tord sur le fait de vouloir vite décoller...
Comme le vent de face est très faible, je me positionne seul sur le tapis, prêt à partir, sans demander de l'assistance. Deux secondes avant de commencer à courir, je sens mon aile gauche s'élever dans les airs. Mes pieds quittent le sol, le nez part en avant. Un pote tente de s'agripper au câble gauche, en vain. La puissance du dust devil est bien trop grande et il est obligé de me lâcher. J'effectue alors plus d'un demi-tour en l'air et me retrouve finalement arrêté, l'aile sur le dos, tout en bas du tapis en caoutchouc, indemne. Autant dire que si j'avais été à l'autre déco nord falaise, j'étais mort. Tout le monde se précipite pour me tirer de cette mauvaise posture. Le vent passe ensuite cul. Tous les deltistes plient ensuite leur aile et nous redescendons... en navette ;-)
REMEDE
Sur le moment je me suis dit que je n'avais pas fait de faute. Après analyse, si ! Quel imbécile j'ai été ! Je me trouvais sur un site connu pour ses dusts. Le vent n'était pas bien établi puisqu'il passait de temps en temps cul. J'y ai pensé trop tard, mais c'est justement comme ça que se créent les dusts: lorsque deux courants de directions différentes se croisent et forment un tourbillon. Je ne connaissais pas bien le site et j'aurai dû attendre que d'autres, plus expérimentés, décollent, alors qu'ils semblaient se tâter. J'étais pressé de voler. C'est drôle, en montant en navette, la porte arrière s'était ouverte et je suis le seul à avoir perdu mon harnais sur la route... à ce moment, je m'étais demandé s'il n'y avait pas un "signe" là-derrière... ;-)
Etonnamment, je n'ai pas du tout été choqué par cet incident. Je pensais que j'allais subir le contre-coup plus tard, mais non. Mais cette expérience m'a rappelé que lorsqu'on ne connaît pas bien un site et ses particularités et que les conditions ne sont pas top, mieux vaut prendre son temps, bien analyser la situation et évidemment, renoncer en cas de doute. On a toute la vie pour faire de beaux vols.
Nicolas Vuille
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Écrit par Nicolas Vuille
ANALYSE
Cinq secondes après avoir décollé, le drag chute du deltiste sort tout seul. Le pilote s'en rend compte, mais n'a d'autre choix que de continuer son vol avec ce frein et d'aller poser en contrebas. Il gère mal son atterrissage, rase une fontaine et pousse trop tard, ce qui lui vaut de toucher le sol avec le trapèze (il n'a pas de roues) et de se prendre une belle secouée dans la tête qui heurte le nez du delta. Le pilote dit qu'il avait pourtant contrôlé son drag chute lors de sa prévol, mais au moment de porter et de tourner son aile, le câble latéral aurait tiré malencontreusement la poignée.
REMEDE
Si le pilote dit vrai, c'est-à-dire que ses deux parachutes (secours et drag) ont été contrôlés après le montage de l'aile, il n'a vraiment pas eu de chance. Cela signifie donc que ce contrôle n'est pas suffisant et qu'un dernier coup d'oeil est nécessaire des deux côtés juste avant le décollage. Depuis ce jour, il a installé dans son harnais un système permettant de libérer le drag afin de pouvoir se tirer de pareille situation (incident qui aurait pu finir sacrément plus mal avec un terrain différent... on n'a pas toujours la chance d'avoir de tels espaces dégagés à disposition). Ce système lui permettra également de pouvoir libérer son drogue lors d'une utilisation normale, le jour où il réalisera qu'il va être trop court.
Certaines personnes évitent de posséder un parachute de freinage car elles pensent que c'est une source d'ennuis supplémentaires. A chacun de voir ce qui lui convient et de peser les avantages et désavantages d'en avoir un ou pas.
Si pareille situation vous arrive un jour et que vous avez de tels espaces libres en-dessous, évitez de viser des obstacles comme il l'a fait...
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Écrit par Laurent Chemla
ANALYSE
Cela c'est produit à Ceillac, le 14/08/2013. Nous sommes arrivés tard sur le déco. mais nous n'étions pas pressés. J'ai monté mon aile en surveillant du coin de l’œil un gros cum noir qui barrait le fond de la vallée. Prévol effectuée, après analyse de l'évolution je décide de décoller en premier. Nous étions deux. j'enfile le harnais, vérifie tout, m’accroupis pour charger l'aile sur les épaules et me présente au déco. A ce moment mon copain me crie STOP, je repose immédiatement mon aile, légèrement surpris. Il me montre ma poignée parachute qui pendouille lamentablement le long du harnais, sous le container à moitié ouvert!!! J'avais pourtant vérifié la poignée lors de la prévol. La seule explication est qu'elle s'est prise dans un câble ou un montant lorsque je me suis accroupis pour passer sous le trapèze. Moralité, la prévol ne suffit pas, un incident peut survenir lors de la manipulation du delta sur le déco.
REMEDE
Une dernière vérification avant le décollage lui même s'impose: mise sous tension, poignées et sangles du harnais. Par la même occasion vérifier une dernière fois la radio. Les fiches sont volages lors des manipulations au sol.
De plus, voler seul augmente le risque. Je n'aurais rien vu dans ce cas précis, la poignée se trouvant sur le coté hors du champs de vision (harnais woody valley). Le reste du vol fut un plaisir.
Laurent Chemla
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Écrit par Pierre Comte
ANALYSE
C'est mon 3ème vol avec un harnais cocon, je suis content, je suis beau, je suis profilé !! Décollage entre les arbres, raide et venté, pas de souci jusque là. Je décolle et n'arrive pas a mettre mes pieds dans le harnais.
Réflexe malheureux, je regarde mes pieds, et de ce fait, je pousse un peu les bras en haut, ce qui ralentit fortement l'aile et la rend très vulnérable aux turbulence. Je fais cela juste après le déco, et au moment où je franchis la limite des arbres, je me fais embarquer... Je me retrouve face a la forêt et me pose au sommet des arbres.
Bilan: deux heures et demie suspendu, une belle frayeur, et un ami qui a dû venir me dépendre.
REMEDE
En sortie de décollage, penser d'abord à piloter et ensuite à s'installer. Ne pas regarder ses pieds pour les mettre dans le harnais lorsqu'on est près du relief. Éventuellement, s'entraîner sous un portique pour rentrer les pieds dans un nouveau harnais.
Pierre Comte
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Écrit par Pierre Comte
ANALYSE
Décollage rampe, légèrement enneigée. Tous les voyant sont au vert. Je me mets en mouvement pour décoller, mais au deuxième pas, je sens que quelque chose me retenir à la rampe... Il est exclu de s’arrêter ou c'est la chute garantie dans les arbres en contrebas. Je tire comme un bœuf, entends une grosse déchirure, tombe sur les genoux, glisse sur la neige de la rampe et fini miraculeusement par décoller !
Après analyse, la corde de fermeture de mon harnais s'était coincée dans un clou de la rampe mal enfoncé. ceci m'as retenu et a fini par se déchirer lorsque j'ai tiré plus fort.
REMEDE
Entretenir les rampes de décollage correctement et vérifier leur état avant de décoller. Ne rien laisser dépasser de son harnais et contrôler tous les détails avant de se mettre en mouvement.
Note : le pilote victime de cet incident volait ce jour-là avec une aile légère et facile à décoller. Le résultat n'aurait certainement pas été aussi heureux avec un sans-mât ou un rigide.
Pierre Comte
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Écrit par N. Vuille et A. Saraf
ANALYSE
2009. Fin d'un vol à Mauborget (Suisse). Comme le terrain s'y prête bien, je décide de faire un atterro rapide près du sol (swoop en anglais). Je contrôle mal mon aile et évite la catastrophe. L'aile oscille sur l'axe du roulis et la plume droite passe méchamment près du sol sans le toucher heureusement.
REMEDE
Ma première erreur a été de vouloir faire un pseudo swoop alors que je n'avais que 100 vols à mon actif, dont seulement 20 sur mon nouveau sans-mât.
Ma deuxième erreur a été de ne pas abandonner mon projet alors que l'air était tellement turbulent qu'il m'empêchait même de tourner correctement avant même de me lancer en finale. Ce genre de manoeuvres doivent être faites uniquement par temps neutre.
La troisième erreur: une mauvaise gestion de mon aile par manque d'expérience, on voit bien à 1m07 qu'elle part sur sa gauche et que je corrige beaucoup trop. L'inertie de ma forte correction me fait repartir à fond sur le droite et a failli me faire toucher le bout d'aile droit, ou le trapèze. Un pilote plus expérimenté aurait sans doute donné juste l'impulsion de correction nécessaire et serait revenu au neutre avec son corps à temps.
En plus, le réglage de mon harnais n'était pas bon. On voit bien que je suis bcp trop haut par rapport à la speedbar et que je m'appuie dessus.
Nicolas Vuille
Voici l'analyse d'Antoine Saraf sur cet incident:
En sous titre de ta video, tu précises: "Turbulences".. ça commence mal.
Pour faire le flair de 600m au-dessus du lac, que ce soit Wolfy ou Tom, tous les 2 le font dans des conditions absolument stables.. Dans un environnement turbulent, tu te mets en difficulté d'emblée.
On a l'impression que t'assumes qu'à moitié le projet, tes pieds sont déjà sortis du harnais (1 sorti, 1 fléchi), et sans cet appui sur la botte, ton poids n'est plus autant déporté sur l'avant du harnais, ajouté à cela l'appui des mains sur la barre de contrôle et tu te retrouves dans une position semi relevée, les épaules éloignées des mains, pas idéale pour être précis au pilotage, peser vers l'avant et garder la vitesse nécessaire.. et au final la porteuse qui aurait du rester calée en butée arrière, va se décaler vers l'avant sur son rail et te relever plus franchement.
Question réglage, tu serais plus confort pour ce genre d'exercice avec une accroche au plus près de la barre de contrôle et un harnais qui pèse sur l'avant une fois la porteuse câlée arrière (nécessite de pousser sur les pieds). Ca permet de limiter le pilotage en appui.
Je suis d'accord avec Christophe pour la longue finale. Idéalement tu stabilisais ton aile à plat dans l'axe du terrain, en tout début de finale, AVANT ta prise de vitesse (ce qui n'est pas le cas à 0:55), pour une très longue ligne droite.
Là, je ne vois pas d'instant où l'aile est stabilisée à plat, ça savonne pas mal avec le regard qui change au fil des embardées, j'ai du mal à déterminer la direction de ton point d'aboutissement. Tu ne regardes pas où tu veux aller, mais là où tu vas, ça n'aide pas. Est-ce que l'atterro était prévu dans l'axe des sillons des cultures ?
Avec du VG (combien?) ces ailes doivent se piloter avec pas mal de vitesse pour garder de l'autorité au pilotage, hors tu es en appui sur la barre et rend très vite la prise de vitesse initiale, tu perds en mania, on regrette que tu ne gardes pas la position allongée bien offensive qui aurait aidé, comme ici:

Après c'est du sauvage de meubles.. Dès le début de la merdouille, il eut été plus sage de rendre la vitesse et virer le VG pour récupérer de la mania et se rétablir.
Cordelette de VG prétendue entre 2 doigts pour désétarquer en urgence:

Au changement de main, idem que pour la finale, c'est mieux avec une aile stabilisée, avec peu de rappel au neutre en fin de palier. Se mettre aux montants avec ces harnais qui ne se relèvent pas terrible, c'est pas facile. Faut vraiment s'appuyer sur la barre ET gainer avec ses abdos ET regarder son montant avant de le saisir ET lever son avant-bras dans le plan sagittal dans un mouvement de rotation externe pour attraper le montant sans les câbles arrières. L'important durant ce passage étant de maintenir son aile à plat près du sol.
Sur ta video, tu fais un geste en crochet, et à coup sûr c'est le conflit avec les câbles arrières, un classique. C'est pire avec une accroche basse, des sangles de cuisse pas ajustées qui te font descendre un peu plus (et ne t'aident pas à bien te redresser), et une petite taille.. J'en connais un rayon ("faites ce que je dis, faites pas ce que je fais")
Regarde ces beautés, gestuelle parfaite:
(en air calme et avec des harnais qui se relèvent pas mal):
{youtube}N1-CcwLHOs0{/youtube}
{youtube}CcsJ4KbhCRc{/youtube}
On peut peut-être finir en rappelant que le flare est un jeu grisant ..mais dangereux.
Et comme y a jamais de petites nanas à l'atterro ..à quoi bon !
Antoine Saraf
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Écrit par Nicolas Vuille
L'incident (sans gravité) se voit à 4min30. (Mais je vous conseille de regarder toute la vidéo, ça vous donnera envie de venir voler en Suisse ;-) )
ANALYSE
Je m'apprête à poser après un magnifique vol. Le terrain est long mais je vois que le vent est de travers alors je décide de sortir mon drag chute. Je m'pperçois alors à ce moment qu'il est inutilisable, car les cordelettes qui le composent se sont emmêlées dans la cordelette de la fermeture éclair du harnais...
REMEDE
Il fallait que cela m'arrive pour penser à ce petit détail... hé oui, il faut impérativement penser à remettre en place sur leur velcro les cordelettes de fermeture du harnais avant de vouloir utiliser son drag chute, surtout si la cordelette d'ouverture du harnais se trouve du même côté que votre parachute de freinage !